Six heure et demie du matin, mon réveil sonne. Encore endormie, je le cherche avec ma main afin de l'éteindre. Je me retourne et me rendors. Comme tous les jours depuis quinze jours en fait. J'ai beau me coucher tôt, je n'arrive pas à me réveiller le matin. C'est impossible. Sept heure. Mon réveil sonne encore une fois, je répète mon geste pour l'éteindre, mais cette fois je regarde l'heure. Oh mon Dieu. Je vais encore être en retard à l'université. Je me lève en vitesse, cours me doucher et m'habiller. Je prends mon sac avec toutes mes affaires et descends passer en coup de vent dans la cuisine. Il était sept heure et demie et je n'avais plus vraiment le temps pour un vrai petit-déjeuner. Je saluais Madame Greyback et pris quelque chose à manger avant de partir. Je l'entendais alors me souhaiter une bonne journée et je sortais alors de ma maison. Je pris alors ma voiture et partais vers l'université.

Huit heure et j'étais toujours dans les bouchons. Je ne suis pas sure de moi, mais je crois qu'il y a un accident au bout de la rue. La journée commençait bien, vraiment. Je prenais mon téléphone et appelait le professeur de théâtre avec lequel je travaillais pour lui dire que j'allais arriver en retard car j'étais coincée dans les embouteillages. Une fois la conversation terminée, je raccrochais et laissais tomber ma tête sur le volant. Pourquoi sentais-je que cette journée était loin d'être terminée ? Il était neuf heure moins le quart quand j'arrivais enfin à l'université, en panique comme d'habitude et déjà complètement fatiguée. Je prenais rapidement un café et l'avalais vite fait avant d'aller en cours. S'en suivit une très longue journée où -comme je l'avais pensé juste avant-, tout n'allait pas parfaitement bien. Des absents pour les répétitions de la pièce qui avait lieu ce samedi soir, un professeur sur les nerfs, des décors qui tombent en miettes et je vous laisse imaginer le reste.

Dix-sept heures et ma journée était enfin terminée. Je détestais les journées où j'étais de huit heure à dix-sept heures à l'université. Je préférais encore travailler une partie de la journée au café. Je sortais des bâtiments avec un énorme mal de tête. Je me dirigeais vers ma voiture, exténuée. J'avais besoin d'un petit remontant. Je me dirigeais alors vers Starbucks pour me prendre un chocolat chaud. Je me garais un peu plus loin et allait m'acheter une boisson avec un cookie. Je m'installais dans le café, afin de manger tout ça tranquillement. Vivement que je rentre à la maison pour aller me coucher. Perdue dans mes pensées, j'entendais alors une voix familière. Je me tournais et regardais cette personne.

kyanne – « Alban... »

Je lui souris et lançais d'un ton sarcastique.

kyanne – « Il ne manquait plus que toi pour égayer ma journée. »

Alban était le meilleur ami de mon ex petit-ami, Aaron. Quand ce dernier avait rompu avec moi il y a sept ans, j'étais aller le voir pour avoir quelques explications, mais Alban m'avait pratiquement envoyé balader. Je me suis alors dit qu'il pouvait peut-être avoir sa part de responsabilité dans cette rupture. Sept ans que je lui en voulais.

alban – « Le compliment est réciproque Kyanne. »

Vu la froideur du ton avec lequel il m'avait répondu, sa journée ne devait pas être mieux que la mienne. En l'espace d'un instant, j'éprouvais de la compassion pour le jeune homme, mais je l'oubliais rapidement en repensant à ma rupture avec Aaron. Quand j'avais cherché à avoir des réponses, je me disais que son meilleur ami saurait m’éclairer mais rien. Au lieu de ça, il m'envoyait balader dès que je lui posais une question . Pas une once de compassion. Donc non, je n'éprouvais pas ce sentiment pour lui en se moment même. Je pouvais me montrer très rancunière mais aussi très méchante.

alban – « Alors que t’arrive t-il pour être d'humeur massacrante ? Tu t'es cassé un ongle ? Oh ma pauvre ! »

Je le fusillais du regard. Si il espérait être drôle, c'était raté. Je tenais mon chocolat chaud dans ma main droite et à vrai, il me brûlait la main. Cependant je ne montrais rien pour ne pas perdre la face devant Alban. Je le regardais, et répondis d'un ton que je voulais froid, mais qui finalement, était plus désespéré que je le voulais.

kyanne – « Si seulement c'était que ça... »

Je m'avançais alors vers une table un peu plus loin afin de m'asseoir, n'ayant même pas fait attention à ce qu'Alban me disait. J'étais tellement épuisée que je n'avais même pas envie de me battre avec lui, ni la force. Je m'asseyais à table et regardais au dehors. Alban pouvait venir s'asseoir ici à table, je m'en fichais. Des larmes de fatiguent roulèrent sur mes joues et je les essuyais directement. Je bu une gorgée de mon chocolat chaud et prit un morceau de mon cookie que je mangeais. Je vérifiais sur mon téléphone si j'avais un message. Le prof de théâtre m'en avait envoyé un message, me demandant si je pouvais venir plus tôt demain matin, avant huit heure. En clair, plus tôt que si j'arrivais à l'heure. Je répondais que je ferais de mon possible avant de ranger mon téléphone dans mon sac. Je décidais de ne plus y toucher jusqu'à demain. La journée avait très mal commencée, j'aimerais au moins qu'elle se termine bien, donc pas de téléphone ce soir, juste moi, mon lit et ma télé. Peut-être même un bain tient. Un bon bain, bien chaud. Je bu encore une gorgée de chocolat chaud quand je remarquais qu'Alban était debout à côté de moi. Aller, je pouvais bien faire un effort, enterrer la hache de guerre quelques instants. Après tout, sa journée n'avait pas l'air d'avoir été meilleure que la mienne. Je levais la tête et le regardais.

kyanne – « Je suppose que ta journée n'a pas été gâchée par un ongle cassé. »

Cela devait être l'une des premières fois que j'adressais des paroles quelques peu gentilles à Alban. Je m'étonnais moi même sur ce coup là.